Changer d'école en cas de harcèlement : la meilleure solution ?

Vous pensez que votre enfant se fait harceler à l’école ? Il y a des signes qui ne trompent pas, voici les solutions à adopter en cas de harcèlement.

Les signes avant coureurs

Le site du gouvernement définit le harcèlement comme tel : « On peut considérer qu'il y a harcèlement lorsque les agressions sont répétées et s'inscrivent dans la durée et lorsque la relation entre l'agresseur ou les agresseurs et la victime est asymétrique. Le harcèlement est inséparable de la mise en place d'une situation de domination.».

Avant d’en arriver à ce stade, il y a des signes à surveiller qui permettent de vous confirmer ou non vos craintes.
Est-ce que votre enfant rentre à la maison avec des vêtements détériorés, son matériel scolaire est-il manquant ou abîmé ? Est-ce que vous observez des troubles du sommeil, une baisse de son niveau scolaire ? Essayez de parler avec lui. La communication douce est à privilégier. Il faut tout d’abord aider votre enfant à mettre des mots sur ce qu’il est en train de subir. Il vous indique qu’il ne veut plus aller à l’école ? C’est un signe à prendre en compte. Surtout, il est important de ne pas minimiser ces quelques signes. Il est important de bien identifier la situation en amont afin de pouvoir agir en conséquence.

Les solutions

Si aller confronter la petite brute directement vous paraît être une bonne idée, oubliez cette idée immédiatement ! Commencer tout d’abord par contacter la direction de l’école ainsi que le professeur en charge pour discuter du problème.
Si malgré cela et en dépit des rendez-vous avec la direction de l’école la situation persiste, changer d’école peut s’avérer la meilleure solution.

Cependant, la démarche n’est pas simple. En effet, particulièrement en primaire, il y a des règles d’affectation d’établissement en fonction du secteur géographique du domicile. Pour justifier une demande de changement d’établissement, il faut une dérogation qui est obtenue dans des cas très restrictifs : rapprochement familial, maladie soignée près d’un établissement hors secteur ou élève devant suivre un parcours scolaire particulier...

Les cas de harcèlement ne rentrent généralement pas dans les motifs de dérogation. Plutôt dans les cas de « circonstances exceptionnelles ». Les enfants victimes de harcèlement somatisent très souvent (problème de sommeils, perte d’appétit etc), afin d'accélérer le processus de changement d’établissement en cours d’année, il faut réussir à faire prouver par des spécialistes que l’enfant subit de réels dommages physiques.

Par ailleurs, sachez que lors d’un harcèlement très violent, les parents ne sont pas souvent au courant, mais il est possible de recourir à un enseignement à domicile.

Votre attitude

Votre attitude face à cette épreuve dans la vie de votre enfant est déterminante. Il vous faudra apporter le soutien nécessaire à votre enfant et l’aider à se remettre de ce traumatisme. Il faut que vous réussissiez à montrer à votre enfant qu’il a de la valeur, aidez le à reprendre confiance en lui ! Par exemple, faire des listes des choses dans lesquelles il excelle peut être une bonne activité et peut s’avérer valorisant. Essayez également de lui expliquer le problème de fond. Qu’est-ce que le harcèlement, pourquoi harcèle-t-on ? Trouvez avec lui des parades et des idées de phrases à rétorquer lorsque la personne s’en prendra à lui la prochaine fois. Si les harceleurs sont les “amis” de votre enfant, expliquez lui que ce n’est pas logique. Un ami ne harcèle pas. Expliquez à votre enfant qu’il est tout à fait capable de se débrouiller sans ces “amis”.

Vous pouvez également prendre rendez-vous avec les délégués de parents d’élèves afin d’en discuter, de mettre en place des actions permettant d’éviter que cela se reproduise. Le site du gouvernement “Non au harcèlement” propose des fiches de repérage. Il est conseillé de s’en aider afin de pouvoir savoir quoi repérer (les auteurs, témoins, dates, lieux...) afin d’ensuite pouvoir s’en servir comme preuve. Chaque action compte et la vôtre permettra d’avancer dans la lutte face au harcèlement scolaire.

Si besoin est, vous pouvez proposer (attention à ne pas imposer) à votre enfant de rencontrer un psychologue.

Si vous vous retrouvez coincés dans une situation qui ne se débloque pas, le numéro du gouvernement “Non au harcèlement” est le 3020 (numéro vert, gratuit).