Empathie et bienveillance, et pour tout le monde s’il vous plaît !

En 2019 si l’on parle d’éducation, c’est d’éducation bienveillante, de laquelle l’empathie est le prérequis.

Mais de quoi s’agit-il exactement ?

Si Larousse définit la bienveillance comme une “disposition d'esprit inclinant à la compréhension, à l'indulgence envers autrui”, lorsqu’on l’associe à l’éducation, son rayonnement déborde du dictionnaire pour illuminer toute la famille, et ce de manière très positive. Un peu comme lorsque la tarte au citron rencontre la meringue ou le chocolat chaud la chantilly.

Stephan Valentin, docteur en psychologie spécialiste de la petite enfance parle de "préserver l'intégrité de l'enfant et le considérer comme un être humain à part entière, afin qu'il existe tel qu'il est, lui donner le droit de ressentir des émotions et de les exprimer comme bon lui semble".

L’éducation bienveillante passe par l’écoute.

Entre en jeu l’empathie, cette “faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de percevoir ce qu'il ressent.” Toute la difficulté réside dans la rencontre d’un grand humain qui a peut-être oublié ce que c’est qu’être un petit humain et d’un petit humain qui n’a pas encore su ce que c'est qu’être un grand humain. Quand l’un·e a besoin d’être rassuré le matin en ne quittant pas son doudou et ses jouets trop vite, l’autre a besoin d’être rassuré en partant suffisamment tôt pour être à l’heure au travail.

De deux mondes, les mêmes besoins mais avec des stratégies très différentes qui ont besoin de se rencontrer pour dialoguer. Ensemble vers une communication authentique.

Les neurosciences nous rappellent que toute expérience émotionnelle transforme le cerveau. Plus l’enfant est jeune, plus la plasticité de son cerveau est importante. La douceur, les calins, les encouragements aident le cerveau de votre enfant à apprendre, mémoriser, gérer le stress, développer son empathie et se développer. Et vous aussi.

Comment développer son empathie pour nourrir sa bienveillance à l’égard de son enfant ?

Quelques pistes : écouter est donc la première graine à planter pour développer son empathie. Pour que votre enfant vous parle, il·elle doit se sentir en confiance et ce qu’il·elle dit a besoin d’être accueilli : c’est ce qu’il·elle ressent et perçoit. Chacun sa réalité, rien n'est faux, parfois traduire est nécessaire. Une fois que la communication prospère, travaillez votre guidance : critiquer et guider sont deux choses bien différentes, et même si votre enfant semble grand·e, il·elle reste petit·e et a besoin de vous et votre regard bienveillant.

Parlez-lui en disant “je”, vous serez surpris·e de comment votre enfant peut aussi vous écouter. Et dire “je”, c’est apprendre à s’écouter soi : si l’éducation bienveillante est aujourd’hui sur toutes les lèvres, souvent nous oublions d’être bienveillant·e avec nous-même et de développer notre empathie envers nous-mêmes. Et n'est-ce pas ce que nous voulons transmettre à nos enfants : prendre soin d'eux-même pour ensuite mieux prendre soin des autres.

Montrez leur en commençant par prendre soin de vous.