Employer la communication positive avec les enfants

Durant ces dernières années, nous avons énormément entendu parler de “communication positive” dans le cadre de l’éducation, c’est-à-dire ne pas donner d’ordre aux enfants ou éviter les négations lorsque nous nous adressons à eux. Cela peut être difficile à appliquer lorsque nous avons déjà nos bonnes vieilles habitudes éducatives. Afin de vous aider à y voir plus clair, nous nous sommes inspirés des 50 phrases à dire ou à ne pas dire à son enfant des deux psychologues Natacha Deery et Lisa Letessier. Voici donc quelques phrases à oublier dès aujourd’hui ainsi que celles que vous devrez adopter.

Avant de passer à la pratique, saisissez bien l’importance d’établir une communication avec un enfant ainsi que les clés pour y parvenir.

Les phrases à exclure qui minimisent les ressentis

“Arrête ou je vais te donner une bonne raison de pleurer” à remplacer par “je comprends que ce soit désagréable pour toi mais tu ne peux pas xxx car xxx. Mais tu as le droit de pleurer et je te laisse te calmer”

  • Vous ne devez pas étouffer les émotions des enfants car ils retiennent que celles-ci ne sont pas légitimes et risquent d’avoir du mal à les gérer à long terme. Au contraire, vous devez les aider à exprimer ces émotions, à savoir les verbaliser correctement.

“Ce n’est pas grave” ou encore “un grand garçon comme toi ne devrait pas pleurer” à remplacer par “ Je comprends que tu sois triste mais cela va s’arranger”

  • Il ne faut surtout pas banaliser leurs ressentis et prendre le temps d’écouter chacune de leurs frustrations, même si vous trouvez qu’ils en font beaucoup. Évitez également les négations car inconsciemment, ils comprennent tout le contraire.

“T’as peur du noir à ton âge?” à remplacer par “Pourquoi as-tu peur du noir ? Que penses-tu qu’il pourrait t’arriver?”

  • Se moquer des peurs des enfants ne sert qu’à les faire se sentir incompris. Il faut comprendre leurs peurs et les rassurer quant au fait qu’il y aura toujours des gens pour assurer leur protection.

Les phrases à exclure qui éliminent le dialogue

“Tu dois faire tes devoirs et c’est comme ça, point final” à remplacer par “ ces exercices vont servir à mieux maîtriser ce que t’as appris aujourd’hui à l’école et comme ça tu pourras aussi retourner en classe l’esprit tranquille”

  • Il faut expliquer aux enfants les bénéfices des règles qui leur sont imposées car de leur point de vue, elles peuvent paraître injustes. Ils respectent mieux ces règles quand leurs objectifs sont compris

“Mais non je n’ai rien, laisse moi tranquille” à remplacer par “Oui je suis triste mais cela n’a rien à voir avec toi, ne t’inquiètes pas”

  • Ne pas dire la vérité aux enfants sur ce qu’ils ont détecté dans votre comportement brouille leurs perceptions. De plus, ils pourraient penser que ce comportement a été causé par eux. Alors ne leur mentez pas mais sachez trouver le juste milieu. Ne racontez pas non plus tous vos problèmes.

“Je dois m’en aller mais ça ne changera rien pour toi” à remplacer par “je dois quitter votre famille car xxx, je comprends que tu sois triste mais je continuerai de penser à toi. Tu devras t’habituer à ta nouvelle baby-sitter mais ça se passera bien.”

  • Bien que cela peut être minime, l’équilibre de l’enfant risque d’être perturbé. Il devra faire face à une nouvelle adaptation, particulièrement dans le cas où la baby-sitter le gardait depuis plusieurs mois ou années. D’autant plus que des liens très forts peuvent se développer entre eux. Il est nécessaire d’être honnête avec lui sur toute la ligne. D’ailleurs, retrouvez nos conseils à propos du changement de garde d’enfants.

Phrases à exclure qui culpabilisent les enfants

“Tu me déçois” ou “tu es méchant(e)” à remplacer par “ce que tu as fait n’est pas bien et me met en colère car tu vaux mieux que ça. Je ne comprends pas pourquoi tu as eu ce comportement.”

  • Veillez à critiquer le comportement de votre enfant et non la personne qu’il est. Il risquerait de penser que vous le considérez moins qu’avant. Expliquez- lui simplement en quoi son comportement vous énerve et rassurez-le sur votre amour malgré sa bêtise.

“Je n’en peux plus de toi” à remplacer par “ton comportement est difficile à supporter en ce moment pour moi. J’aimerais qu’on essaie de comprendre ce qui se passe afin d’améliorer l’ambiance entre nous”.

  • Si vous sentez la colère monter, il est préférable de s’éloigner un moment, faire cela est tout à fait normal. Afin d’apaiser les tensions et de trouver une solution, faites la liste des difficultés rencontrées avec l’enfant et trouver pour chacune d’elles, des solutions envisageables. Testez-les toutes jusqu’à parvenir à la bonne entente.

“Tu devrais montrer l’exemple” à remplacer par “Ton rôle d’aîné est très important dans la fratrie et tu pourrais t’en servir pour influencer positivement tes frères et soeurs”

  • Expliquer correctement ce que vous attendez de lui sans provoquer chez lui un sentiment d’injustice. Bien qu’il soit l’aîné, cela ne veut pas dire qu’il doit être soumis à plus de règles ou encore, des règles différentes.

Ce n’est qu’un très petit échantillon de phrases que vous devez apprendre à éradiquer de vos conversations, voire disputes, avec les enfants que vous gardez. Employer la communication positive au quotidien est un véritable challenge à relever mais qui porte réellement ses fruits.

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